Un élément de défense
Cité épiscopale d’Albi
En 1360, le traité de Bretigny prés de Chartres installe les Anglais, au plus prés, dans le Quercy et le Rouergue. La frontière n’est que le mince filet d’eau coulant au fond des gorges du Viaur. Partout le désordre règne. Des bandes errantes courent les chemins et molestent les populations.
A Albi, six portes ouvrent sur la campagne munies de pont levis : porte du tarn sur le pont vieux, de la Trebalhe en face du Castelvieil, porte de Verdusse, porte neuve, du Vigan et de Rohnel.
En descendant vers la porte du Tarn une tourelle, la petite tour du Bourreau et un pont levis défendent l’entrée. L’étroitesse de la chaussée ne livre le passage qu’à des mules en file, au pas, ralenti par l’acquittement d’un péage qui permet le contrôle strict des mouvements de population.
Sur la pile centrale, derrière un portail, la chapelle de la vierge abrite une statue de Saint Firmin (firmus en latin signifie solide), qui symbolise la puissance matérielle et défensive du pont. En 1350, la chapelle fut détruite et remplacée par une croix de fer.
1Albi, biographie de ma ville. Jean Roques. P. 103
