
Coopération et partage des valeurs universelles
Cité épiscopale d’Albi
La terre est le matériau de construction le plus universel qui soit. Ainsi en témoignent des réalisations humaines remarquables dans les vallées du Tigre et de l’Euphrate, des bords du Nil, de l’Indus ou du Huang, l’ancienne ville d’Alep, la cité fortifiée de Bakou, la ville de Sana’a, la mosquée de Djéné ou encore le Pueblo de Taos...
De même, plus près d’Albi, en Espagne, l’esthétique islamique conjuguée à l’art chrétien offre des sites exceptionnels inspirés de l’art et de l’architecture mudéjares et classés au patrimoine mondial pour l’usage extrêmement raffiné et inventif de la brique.
La Cité épiscopale d’Albi est au rang de ces sites remarquables, elle est pour sa part entièrement faite de briques cuites, ce qui en fait son originalité par rapport à d’autres civilisations.
Dès lors, faire découvrir un tel site patrimonial, en révéler ses richesses, échanger sur le talent de ses bâtisseurs, partager les inspirations de ses auteurs, organiser la rencontre de citoyens du monde fiers de leur patrimoine, équivaut naturellement en promouvoir l’universalité.
C’est dans cet esprit, qu’à travers cette sixième orientation, le plan de gestion contient des initiatives fortes et riches de sens. La ville d’Albi a décidé en 2003 de s’engager dans un partenariat avec une ville dotée d’un site inscrit au patrimoine mondial aux fins de partager expériences humaines et connaissances techniques.
Avec l’aide de Cités Unies France, Albi a engagé en 2005 une coopération décentralisée avec la ville d’Abomey, en République du Bénin, retenue pour le caractère exceptionnel de son patrimoine de terre : 40 hectares de palais royaux classés au patrimoine mondial.
Ce programme fait l’objet d’une convention de coopération décentralisée bénéficiant du soutien du ministère des Affaires étrangères français qui participe également à son financement.
La convention pour 2008-2011 contiend notamment une dimension nouvelle avec la promotion d’offres touristiques associant découverte patrimoniale et actions de coopération. Le gouvernement béninois s’est déjà félicité de cette nouvelle initiative.
Enfin, pour que toutes les civilisations puissent reconnaître en la Cité épiscopale d’Albi leur patrimoine, la ville d’Albi s’ouvre à des programmes de partenariats internationaux.
Déjà en lien avec CRATerre–ENSAG, détenteur d’une chaire UNESCO d’architecture de terre, la ville d’Albi envisage un nouveau partenariat en collaboration avec l’Institut du monde arabe. La Cité épiscopale d’Albi s’inscrira dans un réseau de sites bâtis en terre et inscrits au patrimoine mondial.