La gouvernance du bien

La gestion du bien doit être considérée dans une acception plus large, intégrant tous les éléments d’une stratégie globale pour répondre à des impératifs complémentaires mais parfois difficiles à concilier, tels que : la conservation et la protection du bien en premier lieu, les aménagements et les usages publics, la présentation didactique de la Cité épiscopale pour faciliter sa visite et sa compréhension par les divers publics, enfin, sa valorisation touristique, mais aussi son développement économique et social.

Garantir la conservation rigoureuse de la valeur universelle de la Cité épiscopale tout en se plaçant dans une perspective de développement local, nécessite qu’une véritable gouvernance locale du patrimoine soit instaurée pour dépasser le seul niveau de gestion d’une collectivité locale ou ses principaux opérateurs.

Ainsi, quarante ans après les premières mesures municipales de protection, les actions en faveur de la gestion et de la conservation, se sont concrétisées par une nouvelle étape à Albi avec la création d’une instance de pilotage dénommée “comité de bien”, dont la première réunion s’est tenue en décembre 2010.

Constitué de collèges regroupant institutions, personnalités expertes et personnalités qualifiées, le comité de bien s’assurera des bonnes pratiques de conservation et de protection, veillera à la qualité des actions de médiation proposées et à l’identification claire par le public des critères justifiant l’inscription du bien, mais il sera également garant du respect et de la promotion des valeurs de l’UNESCO tant auprès des résidents que des visiteurs.

Structure de veille autant que de conseils sur tous les aspects de la Cité épiscopale, le comité de bien sera en charge de l’évaluation et de l’actualisation du plan de gestion.

Pour autant, cette structure aussi pertinente et efficace soit-elle, ne pourra réussir pleinement sa mission de gestion du bien, que si elle repose sur l’implication des résidents et des acteurs économiques présents sur le bien. S’appuyer sur l’expérience des usagers pour maintenir l’attractivité de la Cité épiscopale et responsabiliser résidents et visiteurs à la gestion du site est fondamental.

C’est donc pour que chacun se sente concerné, qu’information et concertation préalables, mais également éco-responsabilisation et participation à la gestion du bien feront partie de la gouvernance de la Cité épiscopale.

Pour ce faire, les démarches locales déjà engagées à travers l’Agenda 21 et les pratiques de concertation seront bien évidemment poursuivies. C’est donc bien une gestion durable, inscrite dans le développement local qui est proposée.

Enfin, la gestion du bien appelle nécessairement la mobilisation de moyens humains, techniques et financiers importants et c’est pour y répondre que le mécénat, sous ses diverses formes, sera encouragé.
De grandes entreprises aux particuliers ou associations, la Cité épiscopale est désormais accessible à tous, pour y mener des actions citoyennes, assurément ancrées dans des valeurs universelles.