
Le patrimoine au coeur du développement
Cité épiscopale d’Albi
Après la création du secteur sauvegardé, des études pour l’élaboration du plan de sauvegarde et de mise en valeur ont été conduites sous la direction de l’architecte en chef des monuments historiques.
Ces études ont donné lieu à la réalisation d’un projet approuvé par le conseil municipal en décembre 1973, qui a fait l’objet d’un avis favorable de la Commission nationale des secteurs sauvegardés en 1974. Il fallut attendre le décret en Conseil d’État du 21 janvier 1993 pour que le plan de sauvegarde et de mise en valeur mis à jour, entre en vigueur.
Pour autant, la ville d’Albi, dès 1978, dans le cadre d’un contrat « ville moyenne », lança les premières opérations de réhabilitation du centre ancien qui devint dès lors l’espace prioritaire d’application de la politique urbaine.
En 1979, la Caisse locale d’aide au logement (C.L.A.L.) fut créée avec pour mission principale de conduire les réhabilitations. La ville usa de son droit de préemption pour acquérir des immeubles dont elle confia la réhabilitation à l’Office départemental des H.L.M.(O.P.D.H.L.M.), afin de créer des logements sociaux en centre-ville.
L’objectif de la ville était double :
mettre en valeur les secteurs les plus dégradés ;
maintenir l’habitat dans le centre ancien par la création de logements sociaux et attirer une population nouvelle garantissant la mixité sociale.
Cet effort se traduisit également par un traitement des îlots dans leur globalité, avec la réfection des réseaux, la réorganisation de la circulation et l’aménagement des espaces publics. Cette opération, jumelée aux interventions d’aménagement du domaine public et aux restaurations voisines des riverains, permit ainsi de réaliser un « curetage » des coeurs d’îlots insalubres et d’aménager plus de 44 logements sociaux attractifs.
Aménagement des berges du Tarn
Espace oublié depuis plus d’un siècle, les berges du Tarn, dans le secteur sauvegardé, ont fait l’objet d’aménagements paysagers. Ces derniers ont permis aux Albigeois de redécouvrir un lieu de « flânerie » et de détente. De gros travaux d’aménagement de protection et de sauvegarde des berges du Tarn ont été effectués entre 1988 et 1992 :
consolidation, élargissement et stabilisation, puis création d’accès aux berges par des sentiers et des escaliers ;
travaux de sauvegarde et de débroussaillement
travaux de confortement d’ouvrage (pile n°1 du Pont-vieux, réfection d’accès), et aménagement des quais ;
installation de mobilier urbain (bancs, poubelles, garde-corps)
Parallèlement, l’aménagement des berges du Tarn rendait également possible l’animation touristique du site :
transformation de l’ancienne maison éclusière en restaurant en 1989 ;
reprise de la navigation de deux gabarres (bateaux à fond plat identiques à ceux qui circulaient sur la rivière du XVIIe au XIXe siècle) à partir de 1997, permettant de proposer des croisières fluviales de mai à octobre ;
inauguration en juin 2004 d’un sentier de randonnée urbaine de 4 kilomètres « l’Échappée verte » (emprunté par le GR 36), le long du Tarn au pied des fortifications du palais de la Berbie, puis le long du ruisseau du Caussels, dans une nature authentique et préservée. Ce parcours offre des panoramas remarquables et une approche inattendue du patrimoine et de la biodiversité de la cité ;
animation estivale, « Les Rendez-vous des Berges », organisée au bord du Tarn de 2006 à 2010 : il s’agissait d’une invitation à la détente au cours de siestes musicales et littéraires au pied des fortifications du palais de la Berbie ;
enfin, d’autres animations prennent régulièrement place le long des berges depuis les aménagements : projection de films en plein air, rassemblements populaires et festifs, concerts, etc.