
Présentation
Cité épiscopale d’Albi
Ce quartier borde la place Sainte-Cécile, au sud. Il s’est développé aux XIIe et XIIIe siècles, avec les faubourgs du Puech Bérenguier, du Puech Amadenc et de Verdusse.
Il est né d’un urbanisme concerté à la suite d’accords entre le comte de Toulouse, l’évêque d’Albi et le vicomte Trencavel qui se sont partagés les droits pour développer un nouveau bourg sur des terrains encore vacants.
Le tracé des rues, plus régulier, révèle un urbanisme plus ordonné, avec des rues plus droites et plus spacieuses.
Le Bourguetnau (ou bourg neuf) porte aussi l’appellation de Castelnau par opposition au Castelviel, le site primitif et oppidum, constituant la Cité au milieu du Moyen Âge.
Le quartier du Castelnau rassemblait beaucoup de demeures aristocratiques. On y trouve, à la fin de l’époque médiévale, les Albigeois les plus imposés, les plus fortunés. Aujourd’hui, c’est l’un des quartiers du centre ancien qui renferme les édifices les mieux conservés et les mieux restaurés.
Sur la plate-forme qui domine le croisement des rues de la Piale, Caminade et des Prêtres, s’offre un remarquable point de vue sur la façade méridionale de la cathédrale avec son porche et son clocher.
Le boulevard Sibille occupe l’emplacement des anciens remparts qui longeaient le versant du ruisseau du Bondidou. Au début du boulevard Sibille, à l’entrée de la rue Caminade, se dressait une des six portes de la ville, celle de la Trébaille.
Le Castelnau conserve de belles demeures et offre des perspectives sur le clocher de la cathédrale qui se détache sur les toitures.
Rue Caminade, on longe l’ancien mur d’enceinte de la cathédrale, qui venait se raccorder à la porte Dominique de Florence, et dont on a fort bien conservé le soubassement ainsi que la tour d’angle.
La rue de la Piale, conduisant vers l’ancienne place, correspond à l’emplacement du ruisseau de la Barrière, marquant peut-être les limites entre la Cité et les faubourgs nouveaux de Verdusse et du Castelnau. On aboutit au début de la rue Sainte-Cécile, bordée sur le côté ouest par de belles façades à pans de bois et à larges encorbellements,
Rue Saint-Clair, l’hôtel de Rivières conserve une tour et deux élégantes portes Renaissance ; dans la cour, on peut voir les remaniements et les ouvertures dans le goût classique qui triomphe aux XVIIe et XVIIIe siècles et qui enveloppe ces témoignages de la Renaissance d’un cadre somptueux, parfaitement restauré.
Cet hôtel possède aussi une vaste cave voûtée en brique ; nombreuses sont ces caves voûtées dans le Vieil Alby, une des caractéristiques des maisons albigeoises ; aujourd’hui elles sont souvent aménagées par les restaurants, les commerces ou les galeries d’art.
Par la rue Saint-Clair, on aboutit au triangle que dessinent les rues Croix-Blanche, des Prêtres et Puech Bérenguier ; triangle pittoresque qu’affectionnent les photographes, les artistes et les peintres, qui découvrent ici les demeures à pans de bois ou en brique et les perspectives séduisantes sur la cathédrale.
La rue de la Croix-Blanche offre un bel alignement de façades parfaitement restaurées où la brique domine. Le n° 9 abrite la “Forge du Vieil Alby” et conserve des éléments Renaissance. Au fond de la rue, l’immeuble du “Castelnaou”, au 19, rue Croix-Blanche et n° 1 rue des Prêtres, regroupe deux hôtels avec des éléments Renaissance.
C’est une parfaite restauration de l’Office des H.L.M. qui a aménagé dans ces deux édifices une résidence très agréable, en mettant en valeur arcades, galeries, cours intérieures : un des plus beaux aménagements effectués dans le secteur sauvegardé.
La rue Puech Bérenguier (du nom d’une famille médiévale) conserve beaucoup de façades à encorbellements, à pans de bois et briques. Elle offre une bonne représentation de l’aspect général des rues médiévales albigeoises. Les façades ont été restaurées, la rue aménagée avec des pavés artistiquement disposés, encadrés de cailloux roulés sur les bords, et un éclairage par le sol.