
Des projets écartés
Cité épiscopale d’Albi
Berbigié, ancien chef de travaux et géomètre, fut chargé de lever un plan général - “plan d’alignement et d’embellissement” - pour Albi après 1807. Il était conscient des améliorations à apporter : “les rues ne sont pas alignées et les maisons sont ridiculement construites”, mentionnait-il dans ses commentaires. Ses propositions, en grande partie, ne furent pas retenues, ainsi celle qui aurait contribué à défigurer la cathédrale.
Berbigié proposait de démolir les maisons qui encombraient l’espace autour de Sainte-Cécile et l’enserraient du côté de l’abside ; mais il suggérait de construire sur l’espace ainsi dégagé, tout contre le chevet, une halle couverte pour le marché.
Ce projet revint d’actualité à plusieurs reprises, mais sans être jamais réalisé. Dans les années 1820, un autre projet fut formulé par le préfet du Tarn, Joseph-Léonard Decazes, futur député du Tarn, frère de Elie Decazes, ministre du roi Louis XVIII.
Pour réaliser la liaison entre la place de la Pile et le Castelviel, il envisagea de faire démolir la porte Dominique de Florence et de faire passer une rue le long de la cathédrale, entre les piliers du baldaquin, pour rejoindre la rue du Castelviel.
Aucune suite ne fut donnée à ce projet. Au cours du XIXe siècle, des projets visèrent à remodeler les noyaux centraux des villes par des rues au tracé rectiligne et par la démolition de quartiers entiers, souvent sans épargner des édifices pittoresques ou historiques.