
Abomey, la royale
Cité épiscopale d’Albi
Abomey était la capitale de l’ancien royaume du Dahomey, actuelle république du Bénin. On la surnomme d’ailleurs Abomey la royale. Le royaume d’Abomey a joué un rôle prépondérant dans l’histoire du territoire du Bénin moderne : son administration a nourri l’organisation moderne des institutions de la république du Bénin.
Selon la légende, les dynasties des royaumes du sud de la république du Bénin sont nées de l’union d’un couple mythique : une princesse du Togo et une panthère (la princesse Aligbonon de Tado).
Au XVIIe siècle, deux de leurs descendants, Ganye Hessou et Dako auraient jeté les bases d’un nouveau royaume : le royaume de Danxome.
Abomey, capitale du Bénin
Département du Zou (Abomey chef-lieu)
Superficie : 255 km²
Population : Près de 100.000 habitants
Maire élu : Blaise Onésiphore Ahanhanzo Glèlè
Conseil communal : 19 conseillers
7 arrondissements : Vidole, Djegbe, Hounli, Zounzonme, Agbokpa, Detohou, Sehoun.
Abomey est située au centre du Bénin dans le Département du Zou à 130 km des berges de l’Océan Atlantique.
Capitale historique du Bénin, Abomey est un grand site historique de l’Afrique de l’Ouest classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO en 1982 et classé en péril en 1985.
Abomey dans l’Histoire
Création du royaume d’Abomey vers 1610 par le roi Ouegbaja Le roi Ouégbaja (1645-1685) construit son palais sur la sépulture d’un adversaire appelé Dan d’où le nom de Dan Homé qui signifie "sur le ventre de Dan".
Il établit dans ce royaume les bases légales et les grands principes de fonctionnement (règles de succession, missions politiques des souverains…).
Pour fortifier et protéger la capitale de son royaume contre les agressions, le roi Ouégbaja fait creuser de grands fossés d’environ huit mètres de profondeur et six mètres de largeur, et fait ériger de hautes murailles tout autour de la ville qui prend alors le nom en langue fon "d’Agbome", ce qui signifie "à l’intérieur du fossé". Abomey devient ainsi la capitale d’un royaume qui a pour nom Danxome ou Dahomey.
Extension du royaume d’Abomey par le roi Agadja
Au XVIIIe siècle, le roi Agadja (1708-1740) annexe des territoires et constitue un régiment d’amazones.
Commerce des esclaves durant la période pré coloniale par le port de Ouidah Agadja étend les frontières du royaume du Dahomey jusqu’à la côte atlantique, haut lieu de la Côte des esclaves que se disputent l’Angleterre, le Portugal, la France et la Hollande et où tous construisent des forts.
La compagnie française des Indes occidentales y installe un comptoir pour la traite des noirs. Le Dahomey va ainsi participer directement au commerce négrier par le port de Ouidah.
Au XVIIIe siècle, se produisent des guerres répétées entre le royaume du Dahomey et le royaume des Yoruba d’Oyo. Les Fons seront réduits à payer à celui-ci un tribut jusqu’au début du XIXe siècle, tout en obtenant le monopole du trafic d’esclaves.
XIXe siècle : apogée du royaume sous le roi Guézo
Au XIXe siècle, le royaume atteint son apogée sous le roi Guézo (1818-1858). Il réforme l’administration et fonde la richesse du pays sur l’agriculture après l’abolition de l’esclavage.
La colonisation française (1581-1960) - 1851.
Traité de commerce et d’amitié avec la France : En 1851, le roi Guézo (1818-1858) libère le royaume d’Abomey de la domination du royaume des Yorubas en signant un traité de commerce et d’amitié avec la France. Son successeur, le roi Glélé (1858-1889) cède aux français le territoire de Cotonou, où ceux-ci installent de grandes maisons de commerce.
1892 : tentative de résistance du roi Gbéhanzin à l’influence française
En 1892, le roi Gbéhanzin (1889-1894) tente de résister au développement de l’influence française, et fort de 3000 hommes, pénètre à Abomey, mais le royaume perd malgré tout son indépendance et se dissout dans la colonie française du Dahomey.
1er août 1960 : proclamation de l’indépendance du Dahomey
Le pays pendra le nom de Bénin en 1975.
Présentation d’Abomey par Abomey
Abomey est un bourg à la croisée de la tradition et de la modernité.
On y découvre des temples des grands cultes vaudou, une cathédrale, cinq paroisses et un petit séminaire catholiques, cinq mosquées, les palais royaux des douze monarques qui ont régné sur le trône du Royaume du Danxome mais également un grand musée historique déclaré patrimoine universel par l’UNESCO, l’hôtel de ville, des bâtiments administratifs, quatre marchés populaires, deux lycées d’enseignement général, cinq collèges d’enseignement général, soixante six écoles primaires, une entité universitaire est en cours de création.
Activités agricoles
Principales cultures : Maïs, coton, arachide, manioc, tomate.
Fruits : orange, mangue, ananas, citron, mandarine, papaye. Elevage : bovin, ovin, volaille, lapin. Forêt : teck, bois d’ébénisterie et de chauffage.
Activités minières
Gisement de marbre (dolomite pure) non exploité. Eau minérale non exploité.
Industrie et artisanat
Vannerie et tam-tam stylisé, poteries, fauteuils sculptés, teinture, tissage, services de tables, nappes, tentures de diverses couleurs, objets d’arts à base de cuivre et de bronze.
Commerce
Transport, marché, magasin, PMI, PME, agence de micro-crédit, hôtellerie, équipements publics.
Scolaire
Soixante six écoles primaires, cinq collèges d’enseignement secondaire et deux lycées d’enseignement secondaire, deux aires de jeux.
Santé
Un centre hospitalier départemental, un centre de santé d’arrondissement, quatre dispensaires, des bâtiments des services administratifs.
Sécurité, justice
Une compagnie de gendarmerie, un tribunal de première instance.
Sports
Toutes les infrastructures sont dans un état vétuste et ne répondent plus véritablement aux exigences actuelles des populations.
Evénement important
L’organisation annuelle du Festival cultuel, culturel, artistique et touristique du Danxome.